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cette politique et de ma traduc­tion, dont je ne veux que justifier le dessein et non pas en excuser les défauts. Mais pour satisfaire plus particulièrement à tout ce qu’on me pourrait objecter, je répondrai en peu de mots à deux choses qui ont été mises en avant, et desquelles je serais bien marri que je pusse encourir le reproche. La première est, qu’étant citoyen d’une répu­bli­que, j’ai publié un livre qui favorise la monarchie. Et l’autre, que faisant profession de la religion réformée (dans la communion de laquelle j’espère que Dieu me fera la grâce de persister toute ma vie) j’ai choisi pour exercer mon style un auteur selon les maximes duquel il semble qu’il les faille avoir toutes pour indifférentes.

Ceux qui tiennent ce langage témoignent en l’une et en Vautre de ces accusations qu’ils sont peu versés dans cet écrit. Car pour ce qui est de la première, il est vrai que l’auteur soutient, ce qui n’entre point en controverse, que des trois sortes de gouverne­ment, populaire, aristocratique et monarchique, ce dernier est le plus commode et le plus excellent, tandis qu’il demeure en sa pureté, ne dégénérant point en tyrannie. Mais pourtant il avoue dans sa Préface,