Page:Histoire romaine de Caius Velleius Paterculus adressée à M. Vinicius, Consul, 1825.djvu/89

Cette page n’a pas encore été corrigée

HISTOIRE ROMAINE DE CAIUS VELLEIUS PATERCULUS ADRESSÉE A M. VINICIUS, CONSUL.

LIVRE SECOND.


I.


Le premier Scipion avait ouvert la route à la puissance romaine, c’est à la corruption que le second l’ouvrit. En effet, une fois supprimée la crainte qu’inspirait Carthage, une fois disparue la rivale qui leur disputait l’empire, ce n’est point par une marche insensible mais d’une course folle que les Romains laissant là la vertu, se précipitèrent vers les vices. Les anciens usages furent abandonnés, de nouveaux furent introduits ; aux veilles succéda le sommeil ; aux armes, les plaisirs ; la cité délaissa le travail pour l’oisiveté. C’est alors que Scipion Nasica construisit des colonnades dans le Capitole, que Métellus fit celles dont nous avons déjà parlé, que dans le cirque,