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Sous le consulat de Cn. Manlius Volson et de M. Fulvius Nobilior (il y a deux cent dix-sept ans), on fit partir une colonie pour Bologne ; quatre ans après, on en établit une à Pisaure, une autre à Potentia ; trois ans après, à Aquilée, à Gravisca ; quatre ans après, à Luca, et, dans le même temps, à Putéoles, à Salerne, à Buxentum ; ce que quelques historiens n’admettent pourtant pas comme certain. La colonie d’Auxime, dans le Picenum, est fondée depuis cent quatre-vingt-sept ans. Trois ans avant, le censeur Cassius entreprit de faire construire un théâtre qui devait s’étendre du Lupercal au mont Palatin ; mais la sévérité qui régnait dans les mœurs s’opposa, par l’organe du consul Scipion, à l’achèvement de cet ouvrage ; et c’est une des preuves les plus éclatantes que le peuple ait données de l’esprit qui l’animait. Fabrateria s’accrut d’une colonie, il y a cent cinquante-sept ans, sous le consulat de Longinus et de Sextius Calvinus, qui vainquit les Saliens près des eaux appelées depuis eaux Sextiennes, du nom de ce consul. Un an après, des colonies furent envoyées à Scylacium, à Minervium, à Tarente, à Neptunia, à Carthage en Afrique, lieu de la première colonie romaine hors de l’Italie. On n’est pas sûr qu’il en ait été envoyé une à Dertone. Porcius et Marcius étant consuls, Narbonne, dite Martienne, dans la Gaule, reçut une colonie, il y a cent cinquante-trois ans. Vingt-trois ans après, pendant le sixième consulat de Marius, collègue de Valerius Flaccus, une colonie fut placée dans Époredia, chez les Vagiennes. Il me semble que depuis ce temps on ne forma plus guère que des colonies militaires.

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