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Cent vingt ans après Homère, parut Hésiode. Voisin du siècle de ce grand poète, Hésiode s’en rapproche encore par la réputation qu’obtinrent ses ouvrages. Doué d’un esprit enchanteur, Hésiode alliait au talent de produire des vers pleins de douceur et de grâce, l’amour d’une vie paresseuse et tranquille. Il a pris le soin, qu’Homère négligea, de nous faire connaître ses parents et sa patrie. Mais il eut à se plaindre d’Ascrée ; des vers injurieux l’en ont vengé.

Ce que je rapporte de l’histoire des autres peuples, m’amène à discuter un fait relatif à la nôtre. Sur ce point, les auteurs sont opposés les uns aux autres, et surtout à la vérité. Il s’agit de Nole et de Capoue : quelques-uns reportent la fondation de ces deux villes, par les Toscans, à ce même temps, qu’un laps de huit cent trente années sépare de notre âge ; et j’adopterais leur sentiment. Mais combien Marcus Caton s’en éloigne ! Il reconnaît que les Toscans ont fondé Capoue, qu’ensuite ils ont bâti Nole. Mais il ajoute que Capoue n’existait que depuis deux cent soixante ans, lorsque les Romains s’en emparèrent. Dans cette supposition, la fondation de Capoue ne remonterait pas au delà de cinq cents ans, puisqu’il y a deux cent quarante ans que les Romains s’en sont rendus maîtres. L’autorité de Caton est sans doute imposante ; mais qu’en un si court espace de temps une aussi grande ville ait pu s’accroître, fleurir, tomber et se relever, c’est là ce qui me paraît difficile à croire.

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On vit se renouveler ces célèbres luttes olympiques, si propres à développer les forces du corps et la