Page:Histoire romaine de Caius Velleius Paterculus adressée à M. Vinicius, Consul, 1825.djvu/123

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sinus Pontius, Marius Egnatius et Papius Mutilus. Pour moi, respectueux de la vérité historique, je ne saurais par discrétion dérober à ma famille une partie de sa gloire. Minatus Magius d’Aeculanum, mon trisaïeul, est bien digne en effet qu’on rappelle son nom. Petit-fils du premier citoyen de Capoue Decius Magius, homme bien connu pour sa loyauté, Minatus se montra dans cette guerre si loyal envers les Romains qu’avec une légion qu’il avait levée lui-même chez les Hirpins, il prit Herculanum avec Titius Didius, assiégea Pompéi avec Lucius Sylla et s’empara de Cosa. Bien des historiens ont parlé de ses vertus mais celui qui les met le mieux en lumière, c’est Quintus Hortensius dans ses Annales. Le peuple romain rendit pleinement hommage à son remarquable dévouement, car il lui fit don du droit de cité à titre personnel et nomma ses deux fils préteurs à une époque où l’on n’en nommait que six à la fois. Pendant la guerre d’Italie, la fortune se montra si changeante et si cruelle qu’en deux années consécutives l’ennemi tua deux consuls romains, Rutilius, puis Cato Porcius et dispersa en bien des endroits les armées romaines, qu’on endossa le sagum et qu’on dut le garder pendant longtemps. Comme capitale de leur empire, les Italiens avaient choisi Corfinium qu’ils décidèrent d’appeler Italica. Puis Rome admit peu à peu dans la cité ceux qui n’avaient pas pris les armes ou ceux qui