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fs de guerre. Cette année-là, le tribun du peuple Cneius Domitius proposa une loi qui donnait au peuple la nomination des prêtres, jusque-là choisis par leurs collègues. Pendant son quatrième consulat, Manlius en vint aux mains avec les Teutons au delà des Alpes, près d’Aix. Il massacra, tant le premier que le second jour, plus de cent cinquante mille ennemis et la nation des Teutons fut anéantie. Pendant son cinquième consulat, c’est de ce côte des Alpes, dans les plaines nommées Raudiennes que le consul Manlius aidé du proconsul Quintus Lutatius Catulus, livra lui-même une bataille décisive qui fut tout à fait heureuse. Plus de cent mille hommes furent tués ou pris. Par cette victoire, Marius semble avoir mérité que l’État n’ait pas de regret de sa naissance, et avoir fait autant de bien que de mal. Un sixième consulat lui fut donné pour le récompenser de ses services. Ne dépouillons pas cependant ce consulat de ce qui le rend glorieux. Avec une sorte de frénésie, Servilius Glaucia et Saturninus Apuleius prolongeaient leurs magistratures, déchiraient l’État et allaient jusqu’à disperser les comices par la violence et le massacre. Ce consul les dompta par les armes et ces hommes abominables furent punis de mort dans la curie Hostilia.

XIII.

Puis quelques années se passèrent et on nomma tribun Marcus Livius Drusus. C’était un homme remarquable par sa noblesse, son éloquence, son honnêteté. Il montra dan