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Il paraîtrait bien résulter de ce passage que la charpente était placée immédiatement au-dessus de la chapelle.

Il ne reste plus de la redoutable forteresse des comtes d’Anjou que les quatre murs qui racontent dans un silence éloquent la fragilité des choses humaines. Les corbeaux en sont aujourd’hui les seuls habitants ; ils y ont élu domicile, et tout le jour ils couronnent le sommet des murs, rangés en bataille comme des soldats, réveillant de leurs cris tous les échos. Ils appartiennent aux ruines, comme les ruines leur appartiennent.

Sur le pavé brisé gisent les hauts plafonds ;
Tous les seuils infranchis sont pleins de hautes herbes,
Et le front crenelé des murailles superbes
        Dort au lit des fossés profonds[1].

  1. Souvenirs d’automne, par M. Delphis de la Cour.