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d’armes de ses ordonnances, sous la conduite de son beau-père, et enfin la charge de pannetier dans sa maison.

En 1543, l’Empereur et le roi d’Angleterre mirent le siège devant Landrecies ; mais le gouverneur, par son courage et ses sages dispositions, les força de se retirer.

L’année suivante, le roi d’Angleterre et le duc de Norfolk, réunis aux troupes de l’Empereur, assiégèrent Montreuil ; trente mille hommes et une artillerie considérable s’établirent devant la place. Oudard du Biez, laissant à son gendre la défense de Boulogne, se jeta dans la ville, soutint le siège pendant quatre mois, et fut assez heureux pour le faire lever.

Furieux de cet échec, le roi d’Angleterre se présente devant Boulogne, que ses troupes assiégeaient déjà ; soixante pièces de canon battent la ville nuit et jour pendant sept semaines. Le 11 septembre, l’assaut général est donné sur quatre points différents pendant sept heures ; les Anglais sont repoussés. Un second assaut se prépare ; mais la place n’est plus en état de le soutenir. La garnison est épuisée ; la ville regorge de blessés et de malades ; les murailles sont ébranlées, et quatre larges brèches ne peuvent être ni réparées ni défendues. On ne compte sur aucun secours. Le seigneur de Vervins assemble les capitaines ; on décide en conseil qu’il faut entrer en pourparlers avec l’ennemi ; enfin Couey capitule le 14 septembre. Le siège était commencé depuis le 19 juillet.

Le brave mais malheureux défenseur de Boulogne se retira vers le roi, « qui ne luy en montra oncques mauvais visage, ni ne se plaignit de luy, voyant qu’il avoit fait tout devoir possible » (Brantôme). Le projet de reprendre Boulogne fut aussitôt formé, mais lentement exécuté, et Fouquerolles fut tué dans cette campagne. Enfin une armée, sous