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lantes de Ludovic, et ne laissent désormais aucun doute sur le nom de l’auteur et sur l’authenticité de cette œuvre remarquable.

On voit encore, dans tout le pourtour de la chambre, des traces de cette décoration. Le portrait et la cordelière s’apercevaient, il y a peu de temps, sur le mur du fond ; ils devaient exister aussi du quatrième côté, mais le salpêtre a tellement endommagé cette partie que l’on peut à peine distinguer aujourd’hui une trace de peinture rouge.

On lit, à l’imposte de la fenêtre, en petits caractères rouges :

D’autres dessins se retrouvent aussi dans le privé attenant au cachot. À gauche, un objet dont il est impossible aujourd’hui de reconnaître la forme, entouré de canons et accompagné en chef de deux cœurs. À droite, un cerf couché portant entre les cornes les lettres mystérieuses SAV SAN. Ce dernier dessin, nous devons le dire, est assez médiocre, et nous montre que Ludovic a été bien inspiré en se maintenant dans les limites de la grande peinture décorative, et en se tenant à distance respectueuse de ce qu’on appelle le dessin d’imitation.

La captivité du duc de Milan fut longue. Cependant il ne resta pas toujours enfermé dans ce cachot. Belleforêt qui, suivant Dufour, paraît avoir travaillé sur des mémoires fort exacts, dit qu’après avoir été tenu « en une chambre