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imagination de l’auteur, mais où le côté historique est traité trop rapidement. Ce petit livre a été notre premier guide ; d’autres sont venus ensuite, en tête desquels il faut citer le Dictionnaire de l’arrondissement de Loches, par Dufour (1812) : à part quelques erreurs, c’est le plus sérieux et le plus sûr que l’on puisse encore consulter. — Chalmel, dans son Histoire de Touraine (1826), et le Cher Adolphe de Pierres, dans ses Tablettes chronologiques de l’histoire de Loches (1843), ne se recommandent ni par une grande exactitude, ni par une critique bien sévère ; ces ouvrages, — dont le dernier n’est qu’une suite sans liaison de notes chronologiques extraites principalement de Dufour et de Chalmel, — embrassent en même temps l’histoire générale de la ville.

Il est assez difficile en effet d’isoler l’histoire du château de celle de la ville, et même, dans le commencement, de celle des comtes d’Anjou. Notre donjon fut, presque au même titre qu’Angers, le berceau de la puissance des princes angevins, et le plus illustre d’entre eux voulut même avoir sa sépulture prés de la forteresse dont il avait été le maître et probablement le fondateur.

Du jour où le château de Loches leur fut confié pour garder la vallée de l’Indre contre les invasions normandes, nous voyons ses possesseurs, fidèles à leur mission d’origine, marcher pas à pas et de siècle en siècle vers le but indiqué, tantôt par les armes, tantôt par des traités et des mariages ; conquérir les domaines de leurs ennemis héré-