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y consentirait ; il prit ensuite conseil de Regnaut, de ses frères et de tous les barons, ils lui conseillèrent de recevoir les offres que lui faisait Bourgons, mais à condition que Toulouse lui serait rendu. Regnaut ne voulut rien recevoir.

Un jour Regnaut et ses frères étant dans une forêt, prirent quatre bêtes sauvages, et comme ils s’en retournaient, ils se trouvèrent auprès de la rivière de la Gironde, Allard aperçut une montagne au-delà, et dit à Regnaut : Il me semble qu’il y avait autrefois un château dans cet endroit, si nous pouvions le fermer, Charlemagne ne pourrait venir le prendre ; vous pourriez le demander au roi Yon, et nous y ferions bâtir une forteresse. Cousin, dit Maugis, Allard vous donne un bon avis. Je le suivrai, répondit Regnaut. Ils traversèrent la Gironde et revinrent vers le roi ; ils lui présentèrent les bêtes sauvages qu’ils avaient prises. Le roi les reçut honorablement, et le lendemain, après qu’il eut entendu la Messe, Regnaut le tira à part et lui dit : Sire, nous avons déjà un peu de temps à votre service. Vous avez raison, répondit le roi, et je dois vous en récompenser ; s’il y a dans mon royaume quelque ville ou château qui puisse vous faire plaisir, je vous l’accorde. Sire, dit Regnaut, je vous remercie ; faites-moi le plaisir de m’entendre. Nous venons de chasser, et comme nous revenions, j’ai aperçu une montagne au-delà de la rivière de la Gironde, si vous voulez j’y ferai bâtir une forteresse. Je vous l’accorde de bon cœur, dit le roi, et Regnaut le remercia ; il lui promit de l’aider en toutes ses entreprises. Sire, dit Regnaut, Dieu vous -