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Laon, et vous serez quitte de tout, si vous voulez pendre Richard. Je ne le puis, dit Oger, car Richard est mon cousin, et je défie le premier qui oserait mettre la main sur lui. Le roi dit à l’archevêque Turpin : Je vous ferai pape, si vous voulez pendre Richard ; je ne le puis, répondit l’archevêque Turpin, parce que je suis prêtre et qu’il est mon cousin. Il appela Salomon et lui promit le duché d’Anjou ; il répondit qu’il ne le ferait point. Il se tourna ensuite vers Roland et lui dit : Neveu, je vous donnerai Cologne, si vous voulez pendre Richard. Sire, dit Roland, je serais un traître, si je le faisais ; au contraire, je prie les douze pairs de France de ne lui faire aucun mal, car je serais déshonoré. Que Dieu vous maudisse, lui dit Charlemagne. Il dit ensuite à Hector : Je vous donnerai le comté de Clermont et de Montferrat, si vous voulez pendre Richard. Hector lui répondit que s’il voulait lui rendre tout le pays que son père possédait, il se soumettrait volontiers à ses ordres. Il faut nécessairement y aller, dit le roi. Je ne voudrais pas y aller, pour la moitié de votre royaume, dit Hector. Le roi irrité de sa réponse, prit un bâton et le frappa. Les douze Pairs de France, indignés de cette action, sortirent de la tente du roi, dont il fut bien fâché, et il dit au duc Naimes : Où sont-ils donc allés ? Sire, ils sont sortis avec raison, car il ne vous convient point de frapper des barons, et vous en serez blâmé. Charlemagne dit à Richard de Montauban : Voulez-vous pendre Richard ? Volontiers, lui répondit il ; venez avec moi à la tête de mille chevaliers, bien armés,