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DE LA GRÈCE.-

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abolit dans l’Argolide, comme le fit bientôt après Cécrops dans l’Attique. Il fit d’autres changemens à la religion des Pélasges, et il fut secondé à cet égard par ses filles que les fables des poëtes ont rendues très célèbres. On dit qu’il en avoit cinquante, je ne crois pas qu’il faille prendre ce nombre à la lettre. Cependant, comme il venoit d’un pays où la polygamie étoit en usage, et qu’Apollodore (1) dit qu’il les avoit eues de plu sieurs femmes, il n’y auroit rien de bien surprenant ; on trouvera singulier qu’il n’eût point de fils ; mais il est possible qu’il eussent été tués dans la bataille dont nous avons parlé, où ses filles elles-mêmes W

· furent obligées de prendre les armes, à ce que dit un ancien poëte (2) ; elles furent très-utiles à nement sur le tombeau d’o- donc au témoignage de Mane siris. A tous ces témoignages thon, auteur qui mérite peu on joint celui de Dilanus, qui de confiance , comme je lè suivant Athénée, T. II. p. prouverai ailleurs. Ce n’est 169 avoit fait un traité rept pas que des sacrifices pa tiç Trap’Aiyvttiotç dv6potro- reils n’ayent pu avoir lieu en » . 0vgizç. Mais il paroît que Egypte, mais ils eussent été celui-ci nefaisoit qu’examiner offerts par les Phéniciens s’il étoit vrai que les Égyp- dans les premiers temps . tiens eussent offert de ces " qu’ils y étoient établis. . sacrifices Diodore n’en parle (1) L. II, ch. 1, $ 5. que comme d’une tradition (2) Clément d’Alex.Strom. incertaine. Tout se réduit L. IV, p.618.