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DES PRÉMÎERS TEMPS

n’étant pas proportionné à leurs besoins ; mais c’étoit chez les Grecs une affaire d’amour-propre plutôt que d’intérêt, car ils ne conservoient en gé néral que des droits honorifiques sur leurs colonies, etelles leur étoient plus à charge par les guerres dans lesquelles elles les entraînoient, qu’elles ne leur étoient utiles par les avantages qu’ils en tiroient. Ce goût ne pouvoit leur venir que des Phéniciens ; car les Egyptiens ne se décidoient guères à quitter leur -

pays que lorsqu’ils y étoient forcés.Aussi voyons nous par la conduite des Carthaginois, à l’égard de la ville de Tyr (1) que les lois, d’après lesquelles se régloient les rapports des colonies avec la métro pole, étoient les mêmes chez les Grecs et chez les Phéniciens ; et il est à présumer que le peuple fe plus nouveau les avoit empruntées du plus ancien. · Nous avons peu de détails sur les relations qu’il y avoit entre les Grecs et les Phéniciens dans les temps héroïques ; nous ne pouvons cependant pas douter qu’elles ne fussent très-fréquentes ; Hérodote (2) dit que les Phéniciens alloient souvent porter à · Argos des marchandises de l’Assyrie et de l’Egypte ; il est à présumer que les Grecs fréquentoient égale ment les ports Phéniciens, et que les deux peuples o (r) Arrien, de exped. Q. Curtius, L. IV , ch. 2. Alexandri,L.II,p. 1oo. : (2)L.I.S.1. . 1 ,