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  1. :DELAGRÈCE. -

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ceux du Péloponnèse que ceux des îles, dispersés sur un territoire borné par la nature, avoient dû bientôt épuiser les ressources que la vie nomade offre pour la multiplication de l’espèce humaine, et ils éprou voient un pressant besoin d’une manière d’exister moins précaire, lorsque les Phéniciens se présen tèrent chez eux, Ceux - ci leur firent connoître l’art de cultiver la terre, et leur apprirent à tirer parti de leurs denrées, de leurs laines, de leurs cuirs, de leur miel, etc., en les échangeant contre les productions de l’Inde, de l’Assyrie, de l’Egypte, et même contre celles du nord de l’Europe, que les Phéniciens alloient chercher dès les temps les plus reculés, ou contre les objets manufacturés qu’un peuple industrieux peut offrir à celui qui ne l’est pas. Il n’étoit donc pas nécessaire que ces premières colonies fussent bien nombreuses ; elles. n’étoient, comme je l’ai déjà dit, que des éta blissemens pour le commerce, autour desquels se réunirent quelques familles , qui bientôt en atti rèrent d’autres, et se multiplièrent successivement au point de former des cités. D’après cela, au lieu de faire adopter leur langue, les Phéniciens durent apprendre celle du pays, et ils y introduisirent seu lement les mots nécessaires pour exprimer les nou velles idées et les nouveaux objets qu’ils faisoient connoître.Aussi, quoique la langue grecque ait son