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(39) mais on n’ignore pas que les anciens ne s’as treignoient guères à citer littéralement, sur tout ce qui n’étoit pas écrit dans le dialecte qu’ils employoient ; il n’est donc pas éton nant qu’un écrivain aussi pur et aussi élégant qu’Hérodote n’ait pas voulu déparer son ouvrage en y insérant ces inscriptions telles qu’elles étoient ; il y aura changé quelques inflexions (1) pour les mettre en dialecte Ionien , et ce n’est pas une raison pour les déclarer fausses. Cet usage avoit sans doute pris naissance chez les Egyptiens ; car lors qu’on jette les yeux sur cette foule d’ins criptions hiéroglyphiques qui couvrent non seulement les édifices , mais encore les ro chers et l’intérieur des cavernes de la haute | Egypte, il faudroit se refuser à l’évidence pour supposer qu’elles fussent destinées à autre chose qu’à conserver, au moins pour ( 1 ) Le savant président Bouhier, dans une lettre in sérée dans le livre de Mafféi, intitulé : Galliae antiquitates quaedam selectae , pag. 168 , a remis la première de ces inscriptions en anciens carac tères et en ancien langage grec, et le changement qu’il y a fait est très-peu considé rable. -