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55o - , DES PREMIERS TEMPS verrons effectivement que les Doriens ayant profité de ce temps-là pour venir attaquer le Péloponnèse en furent repoussés avec vigueur. La population de la Grèce étoit doncalors à peuprès aussiconsidérable qu’à l’époque où elle résista aux armées de Xerxès. Tous les vaisseaux s’étant réunis à Aulis, on partit et on gagna l’Asie. Mais soit que ceux qui conduisoient l’escadre ne connussent pas bien la Troade (1), soit que la nuit les eût trompés, soit enfin, ce qui est le plus probable, qu’ils regar dassent comme ennemis tous les peuples qui ne s’étoient par réunis à eux, ils débarquèrent sur les côtes de la Mysie, qui avoit alors pour roi Télèphe, ’ l’un des fils d’Hercules. Les Grecs se livrèrent sur le-champ au pillage. Télèphe en ayant été ins truit, rassembla aussitôt quelques troupes, et fon , (1) Strabon, Liv. I, p. 19. dans la Mysie, et il ne dit Pausanias, Liv. IX, ch. 5. Ils Ont probablement suivi l’au teur des vers Cypriens ; car on voit dans l’extrait qui nous en reste, pag. 24 et 25, que les Grecs ayant abordé dans la Teuthranie, se mirent à la ravager, la prenant pour la Troade. Dictys de Crète, Liv. II, ch. 1, dit tout simplement que les Grecs abordèrent point que ce fût par erreur, et Philostrate, Héroica, p. 687, édition d’Oléarius, ou p. 82, de celle qu’a donnée le savant M. Boissonade, pré tend qu’ils savoient bien qu’ils abordoient dans la Mysie, mais qu’ils vouloient mettre Télèphe dans l’impossibilité de donner des secours aux Troyens.