312 DES PREMIERS TEMPS - de temps ; on y auroit employé dix ans, si l’on s’en rapportoit à ce qu’Homère fait dire à Hélène (1) dans la dernière année du siége, qu’il y avoit vingt ans qu’elle avoit quitté sa patrie ; mais comme les anciens critiques paroissent avoir élevé quelques · doutes sur l’authenticité de ce passage, je crois qu’il faut s’en tenir à ce que dit Clément d’Alexan drie, que le siége commença quatre ans après l’enlèvement d’Hélène, et ce temps étoit plus que suffisantpourrassembler des forces qui quelque con sidérables qu’elles fussent, venoient de pays peu éloignés les uns des autres, et presque tous voisins de la mer. Cette guerre , à laquelle presque tous les peuples Grecs prirent part, soit contre les Troyens, soit pour eux, ayant produit dans la Grèce un mouvement général, à la suite duquel arrivèrent des révolutions qui en changèrent tout le système politique, je vais, à l’exemple d’Homère, faire l’énu mération de tous les peuples qui prirent les armes, et de leurs chefs ; j’y joindrai quelques détails sur ceux dont je n’ai parlé qu’en passant, ou dont je n’ai rien dit du tout. - |
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Agamemnon fut nommé général en chef de toute l’armée : beaucoup de raisons durent faire porter sur lui le choix des Grecs. Il avoit sans doute com mandé les troupes du Péloponnèse, lorsqu’il avoit (1) Il., livre XXIV, v, 765. -
