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DE LA GRÈCE. -51 r · députés ayant rendu compte aux Grecs du peu de succès de leur ambassade, on résolut d’employer • - • ,’ la voie des armes pour tirer vengeance de cette injure, et la guerre fut décidée. Comme Troie étoit une ville très-puissante, et qu’il étoit à présumer que toutes les villes grecques de l’Asie feroient cause commune avec elle, Agamemnon et Ménélas sentirent qu’il falloit, pour cette expédition, des / ! forces bien plus considérables que celles qu’ils pou voient rassembler dans leurs états et dans ceux de leurs alliés ; ils envoyèrent donc des députés à tous les souverains de la Grèce pour les engager, par l’appât du pillage, à se réunir à eux (1), et le port d’Aulis dans la Bœotie fut assigné pour le rendez vous général de tous les vaisseaux. Toutes ces ambassades et les préparatifs néces saires pour une expédition beaucoup plus considé rable que toutes celles qui étoient sortiesjusqu’alors des ports de la Grèce, durent consumer beaucoup (1)Je ne parle point de la manière dont Palamèdes for · ça Ulysse à venir au siége de Troie , quoiqu’il en fût question dans les vers Cy comme nous le priens y - voyons dans l’extrait ci-des sus cité, page 24, ni des moyens que prit Ulysse pour découvrir Achille , caché en fille dans l’île de Scyros, ce qui étoit sans doute une tra dition encore plus moderne ; car elle est contredite par le poëme dont je viens de par ler, et il n’en est nullement question dans Homère.