Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/35

Cette page n’a pas encore été corrigée

- (18) ". par les efforts qu’elle fut obligée de faire pour mettre sur pied une armée de plus de cent mille hommes, et pour lui envoyer des renforts pendant la durée du siége ; de l’autre, la Grèce Asiatique livrée pendant dix ans aux ravages de cette multitude , qui ne pouvant tirer ses vivres de son propre pays, ne subsistoit que par le pillage.Aussi lorsque la guerre fut terminée, les Grecs de l’Europe ne se sentant pas en état de conserver leurs conquêtes , retournèrent-ils pour la plupart dans leur patrie, d’où plusieurs d’entre eux furent chassés, soit par des voi · sins puissans,soit par des factions qui s’étoient formées durant leur absence. Les Grecs alors s’isolèrent de nouveau , et chaque peuple ne songea plus qu’à défendre son territoire, ou à envahir celui de quelqu’autre s’il étoit plus à sa convenance. L’invasion des Doriens elle-même ne put pas déter- . miner les Péloponnésiens à se coaliser pour leur défense , et ceux qui croyoient n’avoir rien à craindre laissèrent subjuguer leurs voi sins sans faire aucun mouvement.