DE LA GRÈCE.
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devin célébre, qui prévoyoit, par son art, que cette guerre auroit une issue malheureuse. Mais lorsqu’Amphiaraüs s’étoit réconcilié avec Adraste, et à l’occasion du mariage de celui-ci, il avoit été convenu que s’il s’élevoit quelque nouveau différent entre les deux beaux-frères, ils s’en rapporteroient à la décision d’Eriphyle. Polynice, instruit de cette circonstance, gagna cette princesse par le don du collier, célébre présent de noce, que Vulcain, sui vant les poëtes, avoit fait à Harmonie lorsqu’elle épousa Cadmus. Amphiaraüs fut donc obligé d’aller à cette guerre, quoiqu’il prévît bien qu’il n’en re viendroit pas. Iphis, roi d’Argos, de la race d’Ana xagoras, étant trop avancé en âge pour prendre les armes lui-même, envoya à cette expédition Etéo clus, son fils, et Capanée, son cousin et en même temps époux d’Evadné, sa fille ; les autres chefs furent Hippomédon , fils d’Aristomaché, sœur d’Adraste, Parthénopaeus, et Mécistéus, frères d’Adraste, et Tydée, fils d’OEnée, roi de Ca lydon, qui tenoit à la famille des rois d’Argos, par Péribée, sa mère, fille d’Hipponoüs, et par Déïpyle, son épouse, fille d’Adraste ; Apollodore y ajoute Laodocus, frère de Talaüs ; mais il devoit être mort ou trop avancé en âge (1). Les descen (1) Apollodore, livre III, ch. 6, $ 1-3. Diodore de