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tions orales, toujours incertaines pour ce qui est de quelque antiquité. Cette ignorance, même dans la classe la plus instruite , doit nous faire présumer que les peuples de l’Orient ne s’étoient jamais beaucoup oc cupés de leur histoire ; et cela est assez naturel : se bornant en général à jouir du présent, ils ne songeoient pas trop à ce qu’avoient fait leurs ancêtres. A quoi cela leur auroit-il été bon ? Asservis comme ils l’étoient presque tous au despotisme le plus absolu, l’histoire étoit sans intérêt pour eux. Elle est nécessaire aux peuples libres et à ceux qui sont soumis à un gouvernement tempéré, pour se former, d’après les événe ment passés, des règles de conduite dans les circonstances difficiles où ils pourroient se trouver ; elle y sert de récompense à ceux qui se sont distingués, en transmettant leurs noms à la postérité : enfin elle en excite d’autres à de belles actions par † -* de s’immortaliser ; mais un peuple cou sous le joug du despotisme, ne peut pas avoir d’autres règles de conduite que les caprices