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(6) Mais que nous reste-t-il de cette histoire ? Ce que nous en apprennent Hérodote et Dio dore de Sicile. Le premier donne lui-même à entendre qu’il ne faut pas ajouter beau coup de foi à tout ce qu’il dit sur le té moignage des prêtres jusqu’au règne de Psammétique , époque à laquelle l’Egypte fut plus connue des Grecs (1). Quant à Dio dore de Sicile, ce que nous trouvons dans sa Bibliothèque ressemble beaucoup plus à des fragmens d’histoire qu’à une histoire suivie , et tous les efforts qu’on a faits pour bâtir un système de chronologie d’après ces deux auteurs, ont été jusqu’à présent sans succès.Je ne m’arrêterai pas aux dynasties de Mané thon ; car, en supposant qu’elles soient nombres qui peuvent avoir D. Pezron, savant bénédictin, été altérés, et qui l’ont été effectivement, puisque des très - ortho doxes ont varié de près de chronologistes deux mille ans sur l’époque de la création du monde ; le P. Petau ne la portant qu’à l’an 5983 avant notre ère, et la reculant jusqu’à l’an 5868, sans qu’on l’ait traité d’hé rétique. On peut donc bien la reculer encore davantage sans offenser en rien la reli gion. (1) Hérodote , Liv. II, $ 154.