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| DEs ÉD1TEURs.

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cilier sans les soumettre à une sévère critique, afin de les séparer des fables dont elles sont entremêlées. Il n’y avoit qu’un savant du caractère de M. Cla vier, qui pût entreprendre cette tâche pénible ct fastidieuse. Il avoit senti combien seroit utile un livre qui serviroit d’introduction aux descriptions · de Pausanias, et souvent en faciliteroit l’intelligence ; qui completteroit l’histoire Grecque en présentant l’ensemble des faits qui ont précédé les temps où nous la commençons ; qui, enfin, offrant de nou velles discussions sur la chronologie , contribue roit aux progrès d’une science si importante. Un pareil sujet ne comportoit aucun des ornements qui font le charme des diversouvrages que l’on a publiés sur la Grèce ; il ne faut donc pas y chercher autre chose que ce que l’auteur a voulu y mettre, l’utile et le vrai. M. Clavier ne s’est point forgé à plaisir un système, n’a fait aucune recherche dans l’intention de soutenir son sentiment par des hypothèses spé cieuses ; et quelque erreur qui ait pu lui échap per, il n’avoit d’autre but que de découvrir la vé rité. Les faits l’ont conduit à un résultat ; mais, pour parvenir à ce résultat, il n’a point arrangé les faits ; ce qu’il a écrit, il l’a pensé ; ce qu’il a affirmé, il en étoit convaincu.

Il publia en 18o9 la première édition de cet ou vrage ; mais les nouvelles recherches que son travail , sur Pausanias lui donnoit occasion de faire , le ramenoient toujours à cette Histoire : il ne tarda guère à la refondre presque entièrement. Ce qu’il