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AVIS

tures les passages du texte que la négligence des copistes avoit altérés, soit pour fixer le sens de ceux que le temps avoit rendus obscurs et même inintel ligibles. Pour bien entendre cet ouvrage, il falloit lire, comparer tous les écrits qui nous sont restés, et en extraire ce qui a rapport aux divers sujets dont Pausanias s’est occupé. Ce n’est qu’après avoir o fait ce travail immense, que M. Clavier a pu songer à mettre la dernière main à sa traduction. Le recueil de ses matériaux grossissoit chaque jour, et acquit enfin, aux yeux des savants, autant de prix que la traduction même. C’est de ces matériaux qu’il a composé plusieurs articles de bibliographie, le Mémoire sur les Oracles des Anciens, quelques ouvrages encore manuscrits, et l’Histoire des pre miers temps de la Grèce, dont il importoit de pu blier une seconde édition.

Cette histoire manquoit à notre littérature ; plu sieurs écrivains avoient déjà dirigé leurs études vers ces temps fabuleux ; mais à peine avoient-ils éclairci quelques faits isolés, qu’ils se hâtoient d’ar river aux époques brillantes où des hommes pleins de génie, de courage, d’amour pour la patrie, ont montré, en tout ce qui est beau, grand et généreux, jusqu’où peut s’élever la nature humaine. Agamem non, Achille, Ulysse respirent dans les poémes d’Homère ; mais l’histoire de leur temps nous étoit peu connue : personne n’avoit eu assez de persévé rance pour réunir en un corps d’ouvrage toutes ces traditions discordantes que l’on ne pouvoit con