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MONSIEVR.

certaine de la foy Catholique, ne trouuans au demeurant eſtrange s’ils ſe moquent de ce que nous alleguons, puiſque leur langue enuenimee n’eſpargne point ces grandes colonnes de l’Egliſe de Dieu, & neantmoins protestans, en les outrageãs de luy faire ſeruice, comme ſi le maiſtre ſe ſentoit honoré des iniures faictes à tort à ſes loyaux, & bien aimés ſeruiteurs : mais tout ce que ie trouue preſque de pire en toute ceſte meſdiſance, & opiniaſtreté ſi forcee, c’eſt vne habitude d’ont ils ſe pairent & garniſſent peu à peu, pour en croiſſant de mal en pis venir finablemẽt à nyer les miracles de Ieſus Chriſt, & de ſes Apoſtres, comme choſes non faictes & controuuees, qui fut l’abominable langage de Iulian ſurnommé l’Apoſtat, & qui eſt le plus familier qu’ayent en bouche les vileins Atheiſtes de noſtre malheureux, & deſloyal