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TABLE DES CHAPITRES.


compter sur leur secours. — Insinuation de M. de Floridablanca pour faire croire que lord Weymouth a demandé la médiation de l’Espagne ; Montmorin n’y voit qu’un moyen de gagner du temps, mais conseille néanmoins d’accepter la proposition si on la présente. — Adhésion immédiate du roi sous la réserve formelle de l’indépendance des États-Unis ; fidélité montrée déjà à ces alliés ; opinion de M. de Vergennes sur la leur ; déférence manifestée en même temps au roi d’Espagne pour ses avis ou ses convenances. — Annonce du prochain retour des flottes du Mexique à Cadix ; M. de Floridablanca se rapproche de nous ; paroles encourageantes du Roi Catholique à son tour ; exclusion du comte d’Aranda de toute confidence, recommandée par l’un et par l’autre ; imminence de faits de guerre dans la Manche et sur l’Océan. — L’idée de la médiation est désavouée par lord Weymouth ; vive colère apparente de Floridablanca ; conversation de notre ambassadeur avec le roi lui-même ; peu de portée restant, après, à la prétendue démarche de l’Angleterre ; opinion du premier secrétaire de l’ambassade. — Sortie violente de Floridablanca avec lord Grantham ; les liens de l’Espagne et de la Grande-Bretagne sont amoindris ; le roi fait donner par Montmorin à Versailles le conseil d’agir avec vigueur ; l’ambassadeur ne doute plus qu’une fois la guerre commencée Charles III ne s’y engage. — L’attention des deux Couronnes est attirée, pendant ce temps, du côté de l’Allemagne 
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Annexe. — Explications sur les égards du roi pour l’Espagne 
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CHAPITRE III.

LE CABINET DE VERSAILLES ET FRÉDÉRIC II. QUESTION DE LA BAVIERE.

Du rapprochement de la France avec le roi de Prusse ; M. de Vergennes parait y employer le baron de Grimm ; correspondance à cette fin. — Prudence imposée à Versailles par la santé de ce souverain ; on envoie Rulhière à ses revues ; entretiens de celui-ci avec le monarque et avec le prince Henri. — Gradation des tendances de Frédéric II vers nous depuis ce moment ; ses avances et ses plans ; demande par lui faite d’un Français « affidé » avec qui il puisse s’expliquer à cœur ouvert. — Mission du général de Jaucourt ; intérêts communs constatés entre la Prusse et nous. — Effet produit à Vienne par ces commencements d’entente ; nette attitude indiquée à notre ambassadeur à l’égard de l’Autriche ; aveu du désir que l’on a de se ménager l’influence du roi de Prusse sur les Etats du Nord ; on donne avis de ses dispositions au marquis de Pons, notre ministre à Berlin. — Appui prêté pendant ce temps aux délégués américains en Prusse ; Frédéric est plus pressé que jamais de se lier avec nous ; son insistance et son impatience ; inutilité du marquis de Pons comme intermédiaire ; il est mis en congé. — La succession de Bavière ; envoi qui avait été fait du chevalier de la Luzerne comme ministre à Munich, en prévision de la mort de l’Electeur ; il voudrait placer la Bavière sous la protection de la France ; volonté qu’on avait au contraire, à Versailles, de se tenir sur la réserve ; nouvel entrain de Frédéric II et insistance nouvelle de sa part. — Peu de réalité du rôle que les historiens récents des Etats-Unis attribuent à ce prince en faveur de leur pays ; le gou-