découvertes, sculptées dans une chapelle de la collégiale de Dinant[1].
Le commerce de Dinant avec l’Angleterre comprenait à la fois l’exportation et l’importation. Les marchands de la ville conduisaient dans ce pays leurs produits en cuivre et, avec l’argent provenant de la vente, ils y achetaient de l’étain brut ou, si celui-ci était trop cher, des draps, des laines, ou du cuir qu’ils transportaient sur le continent[2]. On comprend facilement que, vu les nécessités de l’industrie urbaine, leurs achats en métaux aient été beaucoup plus considérables que ceux de toute autre denrée. Tout le métal importé n’était cependant pas absorbé par la fabrication. Il se faisait à Dinant un grand commerce d’étain et de laiton. L’inventaire des objets trouvés dans les ruines après le sac de 1466 signale des quantités considérables d’étain d’Angleterre[3].
Si l’industrie de la batterie resta pendant tout le moyen-âge « la plus grant partie du gouvernement et soustenement de la ville, » elle n’était pas cependant la seule source de sa prospérité, Dès le XIVe siècle, les carrières de marbre de Dinant jouissaient d’une grande réputation[4]. C’est elles qui fournirent les pierres du tombeau du comte Guillaume II de Hainaut, ainsi que l’albâtre employée aux travaux exécutés par Philippe le Hardi à Champmol en Bourgogne. On extrayait
- ↑ Delmarmol, Dinant, art, histoire et généalogie, p. 13.
- ↑ En 1487, Dinant remontre au Hansetag de Lübeck : plus in transportando stanno Anglicane usi sumus, quod duabus viis nobis comodi est, in vendicione in cismarinis partibus scilicet et at mitigandam cupri ariditatem in patellis et lebetibus fiendis. Item per cambium multum usi sumus remittere pecunias provenientes ex nostris venditis mercibus in regno Anglie, plus quam in pannis, eo quod semper opus est nobis promptis pecuniis, tam ad cuprum emendum ad operarios patellorum solvendos et ad ceteras res illis necessarias. Nihilominus tamen quocienscumque nobis visum fuit utile aut proficuum in pannis emendis, emimus et transmisimus ad Brabanciam et patriam vel alibi, ubi plus valebant… Schaefer, Hanseresse von 1477-1530 t. II, p. 103.
- ↑ Cartul. II, n. 160.
- ↑ Dehaisnes, op. cit. p. 455, 511.