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EMPIRE FRANÇAIS.

ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL.


(CAMP DE St-OMER.)


Au quartier-général à Boulogne, le 1er vendémiaire an XIII.


ordre du jour.


Les troupes du camp de Saint-Omer, voulant offrir au monarque dont le génie préside aux destins de la France un témoignage éclatant d’amour et d’admiration, ont résolu :

D’ériger un monument capable de résister aux siècles, qui, s’alliant aux souvenirs de sa gloire et de sa grandeur, atteste à l’univers, ainsi qu’à tous les âges, leur dévouement et leur fidélité au premier empereur des Français, de retracer à la postérité l’institution des récompenses décernées par le héros à l’honneur et à la bravoure ;

De consacrer la mémoire des immenses travaux créés par sa pensée, qui ont fait de l’espace occupé par l’armée un rempart formidable et le centre d’une expédition nécessaire au repos du monde ;

Et enfin de vouer à la vénération des peuples le lieu où l’empereur Napoléon venait partager les fatigues et les travaux de son armée, la façonner à de nouveaux combats, et préparer le succès de sa vaste entreprise.

Exprimant le vœu de l’armée, le maréchal commandant en chef arrête le programme suivant :

Sur un piédestal quadrangulaire, il sera élevé une colonne de 50 mètres d’élévation, surmontée de la statue colossale de S. M. l’empereur.

La statue de S. M. sera en bronze, revêtue des ornements impériaux ; elle portera le sceptre et la couronne.

Les quatre faces du piédestal présenteront :

Sur la première, l’hommage que l’armée fait de ce monument à Napoléon, premier empereur des Français ; le sujet, sera allégorique et par inscription.

Sur la seconde, la cérémonie de la distribution de l’aigle de la légion-d’honneur par S. M. au milieu de l’armée, le 28 thermidor an XII.

Sur la troisième, les trois ports de Boulogne, Wimereux, et Ambleteuse, et la flotille en rade.