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ques années, tria tous ces matériaux et les tassa, à mon insu, me remirent la plume en main.

Le cerveau plus libre, je laissai de côté les compilations de toute nature dans lesquelles le Juif n’est qu’un prétexte à aventures bizarres, comme au dix-huitième siècle un ennemi des Jésuites publia le Jésuite-Errant, comme, sous la Restauration, un royaliste enragé, ne respectant ni la grandeur de l’homme, ni son châtiment, publiait un prétendu voyage d’Ahasvérus à Sainte-Hélène, où Napoléon est traité plus injustement que par Walter Scott[1].

III
ballades et poésies.

Un écrivain breton, trop tôt enlevé à la science légendaire, M. Paul Delasalle, disait : « C’est une chose singulièrement remarquable que cette durable attention du peuple pour le Juif-Errant ; il lui a

  1. Relation curieuse et intéressante du nouveau voyage du Juif-Errant, son passage à l’ile Sainte-Hélène, son entretien avec Napoléon, arrivée du Juif-Errant en Angleterre, in-8° de 8 pages, impr. de L. P. Selier. Cette brochure, « imprimée à l’occasion du mariage du duc de Berry, » est l’œuvre d’un royaliste qui suppose que le Juif part pour Sainte-Hélène, « ayant