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thèque entassant notes sur notes, et en remplissant leurs galetas ; pauvres êtres qui, de la vie, ne connaissent que la plume, l’encre, le papier, et ne se passionnent que pour les in-quarto. Ces excentriques, quand il leur reste quelque lueur de raison, s’ils s’acharnent à une question, rendent les mêmes services que les maçons qui, d’échelon en échelon, transportent les pierres au faîte des maisons.

La légende créa, surtout en Allemagne, une armée d’investigateurs qui se livrèrent à l’anatomie comparée des diverses traditions ayant trait à l’histoire d’un homme éternel[1]. C’est ainsi que le savant dom Calmet découvrait que l’ouvrier qui fit le Veau d’or

  1. Zeiler, Hist. chron. et géogr., 1604. — Bangert, Biographie de Colert. — R. Bouthrays, Commentarii historici, 1610, in-folio. — Bulenger, Historia sui temporis. — J. Cluver, Epitome historiarum et Praxis alchimiæ. — M. Droscher, De duobus testibus vivis Passionis Christi, 1668, in-4°. — G. Thelo (J. Frentzel), Melet. histor. de Judæo immortali, 1668, in-4°. — C. Schulz (M. Schmied), Diss. hist. de Judæo non mortali, 1689, in-4º. — C. Anton, Diss. in qua fabulam de Judæo immortali examinat., 1756, in-4°.— Nicolas Helwater, Sylva chronol. — À ces anciens commentateurs il faut ajouter les modernes : J. Brand, Observations on popular antiquities, with additions by Ellis, Londres, 1813, 2 vol. in-4°. — Grœsse, Sage vom Ewigen Juden, Dresde, 1844. — Dr Coremans, La licorne et le Juif-Errant, broch. in-8°, Bruxelles, 1845. Et pour la France : Magnin, Causeries et Méditations, 2 vol. in-8°, 1843. — G. B. (Brunet), Notice histor. et bibliogr. sur la légende du Juif-Errant, br. in-8°, 1845. — Bibliophile Jacob, Curiosités de l’histoire des croyances populaires au moyen âge, Paris, 1859, in-18.