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J’ai voulu savoir ce que pensait le peuple, ce qu’il aimait, ce qu’il chantait, ce qu’il dessinait, ce qu’il recouvrait de ses colorations voyantes. La religion des grandes figures, l’attendrissement pour des amours malheureuses, le sourire qu’amènent des facéties, la bravoure pendant le combat, une pointe de vin mêlée à une pointe de galanterie sont inscrits clairement dans l’imagerie populaire en France.

Ces planches sont les miroirs des journées d’enfance dont rien ne saurait altérer le reflet. Tout un passé se déroule devant les vieilles images contemporaines de notre jeunesse. J’oserai dire que les livrets à deux sous des Contes de Perrault, avec leurs planches gravées au couteau, semblaient plus alléchants que les in-quarto modernes qu’on donne aux enfants d’aujourd’hui, traités en fermiers généraux ; leurs yeux au moins n’étaient pas corrompus par l’effronterie des crayons modernes.

Pourquoi les planches de soldats sont-elles si particulièrement intéressantes avec leurs costumes anciens et les singuliers musiciens