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sement pour la défense du territoire, même sans espoir de vaincre, même dans la défaite.

Le culte des grands hommes est fécondant. Que soit conservé le souvenir de ceux qui, parfois, ont bravé l’adversité, la misère, pour faire profiter la nation de leurs découvertes, et que, dans la moindre chaumière l’image de ces bienfaiteurs de l’humanité reproduise à de grands nombres leur statue élevée. sur les places publiques.

Quelques-uns de nos peintres se plaisent à retracer les travaux de la campagne ; ils ont trouvé de la noblesse, une grandeur naturelle dans les actes de la vie journalière qu’on avait présentés jusque-là comme grossiers et sans style. La sérénité, le bienêtre que communique la vie des champs, la philosophie que l’esprit y puise, ne donneraient-ils pas naissance à d’ingénieuses représentations dans lesquelles le rehaut de la vie rurale éloignerait tant d’aspirants aux vains plaisirs des villes ?

L’industrie déroulerait dans une succession de planches ses merveilles, ses trouvailles, l’inépuisable champ que l’avenir réserve sans cesse aux recherches de l’homme.

Tout un fonds de bonne humeur, l’esprit français s’y prête, pourrait servir de légendes à de gaies et saines images, sans rapports avec les grossièretés des villes.

Les étrangers ont appelé déjà l’imagerie à l’aide de l’éducation. Des artistes se sont trouvés en Angle-