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vure à une série de connaissances et d’enseignements divers. L’image enseigna le respect du au souverain, la mémoire à conserver de ses victoires et de ses conquêtes ; elle excitait la piété des femmes en leur déroulant la légende du Christ en une suite de tableaux.

Il y avait des paresseux et des ivrognes, même dans ces pays voués au travail ; les résultats de la débauche et de l’ivrognerie furent exposés dans une série de feuilles où la moralité se cachait sous l’enjouement. La légende de l’enfant prodigue fut une leçon mise sous les yeux de ceux qui voulaient quitter les champs. Pour ceux qui aimaient la joie, l’image se fit plaisante.

Combien de vicilles gens durent regretter alors de ne pouvoir lire les légendes explicatives au bas de colorations si intéressantes ! Il s’en trouva certainement plus d’un déplorant son ignorance qui se dit : « Je veux que mes enfants apprennent à déchiffrer ces caractères ! » L’image poussa à l’étude de la lecture, la lecture à l’écriture.

Mais on ne peut s’aider des estampes actuelles. Les fabriques d’Épinal se sont jetées sur le Pied qui r’mue et autres semblables articles de Paris inutiles, pour ne pas dire dangereux.

Sans tracer de programme, il est bon d’indiquer comment les étrangers comprennent l’image, le parti qu’ils en tirent et les artistes remarquables qu’ils emploient à cette mission.