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veurs de Tilien et de Rubens ont donnée aux ouvrages de ces maîtres. Eugène Delacroix, toujours enthousiaste, s’offrait à dessiner lui-même en larges traits, à la plume, le Naufrage de la Méduse, pour répandre, par des fac-similés en bois, cette importante composition parmi les masses. D’autres tableaux, propres à échauffer le cœur du peuple, devaient être publiés d’une façon économique à l’aide de la gravure sur poirier. Cela eût bien valu les Malheurs d’Henriette et Damon.

L’administration ne donna pas suite au plan de M. Frédéric Villot, et Eugène Delacroix en fut pour son enthousiasme, tant les idées d’utilité immédiate sont lentes et difficiles à inculquer dans l’esprit des gouvernants.


C’est de la Moselle et du Bas-Rhin que partaient plus particulièrement les feuilles volantes colportées par toute la France.

L’image, chez tous les peuples, même chez les sauvages, est le premier moyen d’enseignement. Une idole, dégrossie à coups de hache dans un trone d’arbre, indique à ceux dont les lèvres murmurent à peine des sons humains que tel est le dieu qu’il faut adorer.

Les Lorrains et les Alsaciens firent servir la gra-