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cation artistique moderne ne prépare pas à réaliser de telles conceptions.


Pour appartenir à un ordre beaucoup plus humble, l’Imagerie populaire offre d’aussi grandes difficultés. Formuler un programme ne suffit pas ; un programme est quelquefois une lisière, le plus souvent une barrière.

On pourrait cependant tenter plus d’une application.

En 1848, alors que la nation crut pouvoir se gouverner elle-même, de nombreux plans d’éducation du peuple furent mis en avant, dont la plupart restèrent à l’état de projets. Ce n’étaient pas tant les hommes qui manquaient à la jeune République que l’élan de la nation.

Un des rares personnages qui, dans l’exercice de ses fonctions, prouva combien de réformes étaient nécessaires dans l’administration des Musées, M. Frédéric Villot, mit au service de la République les multiples connaissances qu’une vie consacrée à l’art eût permis de faire servir à l’enseignement des masses. Entre autres projets, M. Villot proposait de fonder une école de gravure en bois. Les chefs-d’œuvre du Louvre seraient reproduits sur de grandes planches avec l’accentuation robuste que les gra-