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rompre avec les décors de convention et à faire entrer la plus grande somme d’art dans les objets usuels.

Aussi comprend-on le mot de M. Duruy, ministre de l’instruction publique qui, à une réception officielle, en 1869, disait aux professeurs qu’il entretenait de ses divers projets d’éducation : « J’emploierai des dessinateurs pour remettre dans la bonne voie l’imagerie populaire. »

Certains pourront sourire d’une telle préoccupation pour des images placées au bas de l’échelle des arts ; ceux qui savent quelle peut être leur portée sur de jeunes esprits, applaudissaient alors à cette tentative d’enseignement nouveau[1].


Il est utile de veiller à l’éducation du peuple par l’image ; mais l’artiste, aujourd’hui, est-il propre à faire cette éducation ? Je ne le crois pas il lui faudrait des idées dont il s’est à peine préoccupé ; pour leur donner naissance, ne conviendrait-il pas de commencer par l’éducation de l’artiste lui-même ?

  1. Il se traduisit à cette époque par des planches scientifiques, destinées aux écoles. Le sentiment n’a pas, dans d’autres images prêté son appui à la science, comme on l’espérait.