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Quant au docteur, les yeux attentifs, il semblait plonger sous les paupières du récollet.

Une quatrième fanfare touchait à sa fin, lorsque M. Destrées, par un geste, fit signe aux dragons de continuer.

La figure du moine perdait de son impassibilité morbide. Un imperceptible clignotement des paupières semblait faire croire à l’action magnétique des instruments.

— Il faut porter le père Victor à l’infirmerie, dit M. Destrées au supérieur.

Sur l’ordre de celui-ci, deux frères chargèrent le cercueil sur leurs épaules, et les dragons furent congédiés, à l’exception toutefois du chef de musique, que le médecin pria de rester.

M. Destrées recommanda que le moine fût confié à la garde de deux frères qui ne devaient pas le quitter, et de nouveau il reprit la route de la ville.

C’était un homme d’imagination que le docteur ; surtout il avait à cœur de mener sa cure à bonne fin.

À cette époque, un maître à danser fort habile donnait des leçons à Châteaudun. M. Destrées s’ontendit avec lui, et revint en sa compagnie au couvent. Ayant donné un coup d’œil au père Victor, qui était toujours dans le même état, le docteur exigea que dès lors personne ne pût entrer dans l’infirmerie. Cette consigne n’atteignait pourtant ni le supérieur du couvent et un frère servant, ni le