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sitôt une défense ; si une accusation contre le sexe féminin semble trop rude, aussitôt les défauts de l’homme sont traduits à la barre de l’imagerie populaire. D’autres estampes parurent représentant : L’invention des femmes qui fera ôter la méchanceté de la tête de leurs maris. Le théâtre, quelquefois à la piste de la caricature, trouva bon d’introduire ce Lustucru à la scène. Saumaize, dans la comédie des Véritables Précieuses (1660), fait intervenir un poète qui récite une pièce de vers : la Mort de Lustucru lapidé par les femmes[1].

  1. On voit dans l’importante Bibliothèque de l’Opéra-National, formée en grande partie grâce aux soins et à la générosité de M. Charles Nuitter, une affiche de théâtre non datée (vers 1660), qu’il faut citer tout entière, quoique la partie consacrée à Lustucru n’en forme pas la tête :
    LES COMÉDIENS DV ROY
    entretenvs par sa majesté

    « Le Chevalier de fin matois est une si plaisante Comédie que nous ne pouuons pas douter qu’il n’y ait une grande et belle Assemblée le Vendredy xiij, jour de Février, à la représentation que nous vous en donnerons ; et, pour vous faire connoistre que nous cherchons vos plaisirs avec empressement, vous aurez à l’issue la Farce de L’Vsse-tv-Crv. Nous ne prendrons que l’Ordinaire [c’est-à-dire que les prix ne seront pas augmentés].

    « En attendant nos grandes et superbes Machines de la Conqueste de la Toison d’Or.

    « C’est à l’Hostel du Marais, vieille rue du Temple, à deux heures. »

    Cette affiche est imprimée en rouge brique sur gros papier bis commun.