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J’ai sous les yeux une image de Jeanne d’Arc sortie des presses d’Orléans et, tout en regrettant qu’un imagier antérieur n’ait pas retracé la figure de l’héroïne, je constate ce courant de la fin du xviiie siècle qui se préoccupe des cœurs et des esprits vaillants du passé.

Sans doute cette Jeanne d’Arc avec ses couleurs voyantes n’obtiendrait pas le prix officiel dans un concours académique ; la commande d’une pauvre petite Jeanne d’Arc de pendule, que nous voyons maigrichonne et étouffée sur une place entre des maisons à sept étages, est-elle bien supérieure à cette Jeanne d’Arc qui, pour un sol, apprenait aux enfants qu’une fille des champs inspirée avait voulu chasser l’ennemi du sol français et, noble victime, paya de la vie son dévouement à la nation, sa glorieuse tentative de libération du territoire.

Voilà ce qu’enseignait l’imagerie de nos pères.


Il est difficile de s’étendre ici sur l’origine de la gravure en bois, ses progrès, les monuments