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II
parade

Horace est l’amoureux de la farce : « C’est une passion étrange que l’amour ! s’écrie-t-il ; je suis tellement embrasé des beautés de ma maîtresse, que je me consume comme la cire au scul aspect des rayons de ses yeux. On m’a dit qu’un certain nommé Grattelard, qui demeure en ces quartiers, pourrait m’apporter quelque soulagement. Il me faut frapper à sa porte. Holà ! » Grattelard ouvre, et Horace le prie de porter unc missive à sa maîtresse. « Lessive ? dit Grattelard, il n’y a point ici de blanchisseuse, j’ai mis mon linge à la lessive dès la semaine passée. Je dis une missive, reprend Horace. — Ah ! ah ! — Je dis une missive, dit Grattelard, mais qu’appelez-vous missive ? — C’est un poulet que je veux envoyer à ma maîtresse. — Vous êtes un grand sot, dit Grattelard, que fera-t-elle d’un poulet ? Il vaut bien mieux lui envoyer une couple de chapons. »

Lazzi et coq-à-l’âne classiques, dont la tradition a été conservée sur les tréteaux de foires.