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M. Garnier, connu des bibliophiles par ses belles typographies, a pour l’imagerie la religion de ses pères, et c’est avec un respect filial qu’il détaille les générations d’imagiers chartrains se succédant les unes aux autres : — les Moquet, les Allabre, les Garnier, — familles de graveurs qui répandirent par toute la France le Juif-Errant, la Bête d’Orléans, Geneviève de Brabant, Notre-Dame de la Couture, l’Empereur Napoléon, l’Enfant prodigue, Crédit est mort, les Degrés des ages, Lustucru forgeant la tête des mauvaises femmes, le Monde renversé, Notre-Dame de Liesse, les amours d’Henriette et Damon, le Diable d’argent, les Malheurs de Pyrame et Thisbé, et cinquante autres planches symboliques, pieuses, satiriques et morales.

Les procédés des anciens dominotiers sont exposés par un homme qui a vu lui-même fabriquer dans sa jeunesse ces estampes que l’enfance ne saurait oublier.

Là est nettement accusé l’ancien esprit français, et si la tournure en a changé, ce n’est pas la chanson de la Femme à barbe qui fera ou-