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« Ainsi donc, l’allégorie de Crédit, tué d’un coup d’épée en buvant, existait certainement dès les premières années du dix-septième siècle ; et elle était très probablement plus ancienne. Remarquez en effet, ce capitaine Malepaye, qui figure encore dans notre épitaphe comme meurtrier de Crédit, et qui est remplacé, dans les reproductions modernes, par cette plate traduction : les mauvais payeurs. Ce personnage villonnesque n’autorise-t-il pas à faire remonter au moins jusqu’au quinzième siècle la vieille légende de Crédit est mort ? »

M. Rathery, indulgent pour mes travaux, ajoutait :

« M. Champfleury, qui comprend si bien l’intérêt de ces recherches sur l’art et la littérature populaires, parviendra, nous n’en doutons pas, à compléter l’histoire de Crédit, comme il l’a fait pour celle du Bonhomme Misère. »

Le bienveillant érudit avait un peu trop compté sur ma science en ces matières.

Tout ce que je peux ajouter à l’heure actuelle est l’indication d’une gravure de la Chasse à mon oye, tirée d’un almanach de 1679[1] ; mais l’image a été tellement fatiguée par de longs services, qu’elle aurait besoin de l’interprétation d’un dessinateur archéologue pour être mise sous les yeux du public.

  1. Recueil d’Almanachs pour l’an 1679, Présenté au Roy par la Veufve Damien Foucault, Imprimeur et Libraire ordinaire de Sa Majesté.