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La légende au bas est plus précise :

Rotisseurs, Hosteliers, Chaircutiers, Boulengers,
Depuis que le Crédit fut mis dessous la tombe,
Ne prestent à pas un, voisins ou estrangers.
Pour les mauvais payeurs surtout ce malheur tombe ;
Les grands et les petits souffrent fort maintenant
Qu’ils n’ont plus de Crédit l’assistance propice.
Chacun pleure et larmoye, hautement se plaignant
Comme un enfant qu’on seure de sa nourrice.

Les quatre derniers vers semblent avoir trait à un événement politique.

Le manque de Crédit a frappé sur « les grands » comme sur « les petits ; » et cependant, de 1620 à 1637, je ne sache pas de révolution financière qui ail influé assez vivement sur la fortune publique pour avoir donné lieu à cette estampe.

À défaut de renseignements historiques, il faut se rabattre sur les détails habituels de la vie.

De mauvais payeurs ont ruiné le crédit chez les fournisseurs de diverses espèces, et ceux-ci, pour l’empêcher de revenir, l’ont enfermé dans une tombe.

Rien ne paraissait devoir éclairer la question, lorsque M. Rathery publia une note au sujet de l’ancienne popularité de cette facétie : « Voici, disait-il, un document qui permet de faire remonter la légende à une époque notablement antérieure. Je le trouve dans un ouvrage de François Sweert, écrivain anversois, qui mourut en