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monument où est étendue une figure dans son linceul ; près de là, un homme prie, et deux autres versent des larmes. Sur la table du monument est écrit :

crédit est mort

Et au-dessous, comme épitaphe :

Courons petits et grands à cet enterrement ;
Nostre crédit est mort, sa gloire est en fumée.
Il ne nous reste plus qu’un peu de renommée
Que nous allons poser dessus son monument.

Tel est le sujet principal. Dans le haut de la planche, en face d’un bâtiment à fenêtres grillées près duquel est dressée une sorte de guérite, on voit un homme à cheval arrêté par des archers armés qui cherchent à le désarçonner, et sur les pavés de la place publique se lisent ces paroles :

Crédit est mort
Il faut payer.

La gravure est de plus illustrée de deux vers qui ont un double caractère, l’un facétieux, l’autre proverbial :

Si prete non rant si rant non tout si tout non tel si tel non gré
Car a prester cousin germain, au rendre fils de putain.