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Voyage du Temps ou Dorilas, lequel couplet est signé « par Colliger fils. »

Une date manuscrite (collection Labédoyère, Biblioth. nationale) indique que cet almanach est de 1797.

Le bonhomme Misère, conte en vers, imité d’un auteur ancien, par L. A. Boutroux de Montargis. À Paris, chez les marchands de nouveautés. In-8°, 10 pages.

Saint Pierre et saint Paul cherchant un asile, rencontrent une lavandière qu’ils interrogent :

« À plus d’une lieue à la ronde,
Il n’est derrière ce coteau,
Répond la vieille, qu’un château
Où vraiment toute aisance abonde,
Mais dont l’avare possesseur,
Peu délicat en fait d’honneur,
Est un marquis à la moderne,
Petit nobliau subalterne
Qui croyant que tout indigent
Conspire contre son argent,
Sans courroux ni sans répugnance
Ne peut supporter sa présence. »

Boutroux de Montargis appartient à l’école de ces braves provinciaux qui trouvent que l’Avare de Molière ferait meilleure figure en vers, et le tradvisent à leurs moments perdus. »

Jugeant piteuse la prose du bonhomme Misère, le poète « l’enrichit » de ses rimes ; par la même occasion, Boutroux de Montargis a corsé le récit. Le marquis avare qui refuse l’hospitalité à saint Pierre et à saint Paul, est celui-là même que Misère surprend plus tard sur l’arbre.

Un marquis qui vole les poires de son voisin donne à penser que Boutroux de Montargis était un libéral. En effet, cet auteur écrivait de 1809 à 1820, et il avait l’innocente