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VIII
conclusion logique du conte

Maintenant que le lecteur a été mis à même de comparer l'histoire du Bonhomme Misère avec les récits analogues de l'étranger et de diverses provinces, il ne lui sera pas difficile, je crois, d'admettre la supériorité du texte de la Bibliothèque bleue sur les différentes variantes et imitations.

Dans cet ordre de contes la France l'emporte de beaucoup sur les nations voisines.

Ce que je vais dire prouve peut-être la vanité nationale dont les étrangers nous accusent; mais Perrault, Galland, La Fontaine, Le Sage, quand ils prennent possession d'un conte, l'améliorent tellement et leurs emprunts sont si considérables qu'ils laissent le prêteur dans l'indigence.

Le normand, qu'on croit l'auteur du Bonhomme Misère[1], peut être rangé parmi ces heureux conquérants. D'éléments populaires il a tiré un récit

  1. Voir aux Notes.