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Du dix-septième siècle à la fin du dix-huitième, les imprimeurs d’images, qu’on appelait dominotiers[1], fabriquaient des jeux de cartes, des jeux d’oies, des estampes de toute nature, des couvertures pour la brochure des livres. C’est à l’art des imagiers qu’on doit les papiers de tenture ; le procédé d’impression, les dessins employés pour les papiers de brochage fabriqués plus spécialement à Orléans, à Chartres et au Mans, furent appliqués vers 1780 à la décoration des appartements.

Bien d’autres faits, intéressants pour l’hagiographie, l’histoire des mœurs et de l’industrie, personne n’avait jamais jugé utile de les relever, à l’exception, toutefois, de M. Garnier, imprimeur à Chartres, qui sous peu ouvrira la voie curieuse des iconographies en ce sens[2].

Un jeune érudit, qui emploie sa fortune et

  1. « Dominoté par Mde Croisey, rue de la Huchette, » est l’adresse d’un marchand parisien, imprimée au bas d’une image populaire.
  2. Pourtant, je sais quelques typographes et libraires de province, à Orléans et à Caen, qui recueillent d’anciennes planches et les réuniront prochainement dans des publications consacrées à l’histoire de l’imagerie.