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« — Je compte visiter bientôt leurs châteaux, je veux faire un tour parmi eux. Malheur à eux si je franchis une fois leurs seuils ! ils me chasseront difficilement !

« — Vieillard maudit ! tes habits sont trop dépenaillés pour trouver accès chez les riches ; dès qu’on te verra rôder autour de leurs demeures, on to fera chasser par les valets.

« — Doucement mon ami, j’y mets plus de finesse que cela ; nuit et jour je travaille à m’approcher quelque peu, et une fois que je suis entré, bien malin serait qui me mettrait dehors. Les riches arrogants et orgueilleux, je sais en faire des pauvres.

« — Ô vieillard plein de trahison, de malices et de méchancetés ! toi qui ne cesses jamais de tourmenter le pauvre genre humain, qui ris de ses douleurs et bois avidement ses larmes, quand donc finira ta tyrannie !

« — Que ceux-là qui ne veulent point recevoir ma visite fuient la fainéantise et la prodigalité. Il se rencontre parfois des hommes de cœur chez lesquels j’entre et qui savent me chasser et me renvoyer chez d’autres, qui me gardent.

« — C’est donc l’esprit du mal qui t’envoya sur la