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du pauvre, c’est que partout le conquérant a laissé trace de ses pas triomphants.

Le Mans, Caen, Beauvais, Cambrai, Lille, fondent à leur tour des ateliers pour être moins actifs que ceux d’Orléans et de Chartres, leurs produits n’en sont pas moins intéressants à consulter, comme aussi ceux des imprimeries de Nantes et de Limoges.

Plus tard, Lorrains et Alsaciens s’emparent de cette branche d’industrie, alors qu’elle manque de sève dans les villes citées plus haut ; ils la greffent, l’entretiennent, et en recueillent des fruits qu’ils écoulent sur tous les marchés français. Épinal, Nancy, Metz, Montbéliard, Wissembourg, ont les derniers labouré les champs de l’imagerie, et si le sentiment populaire a subi aujourd’hui l’influence des villes, c’est que l’art est en perpétuelle bascule.

Aujourd’hui nous allons puiser la naïveté aux sources, de même qu’est détourné le cours d’une rivière pour l’amener dans une capitale : nécessairement cette source, fluviale ou artistique, perd sa force dans les pays que jadis elle arrosait.